François Hollande sacrifie la république pour brutaliser les citoyens

Les mesures d’austérité ne lui suffisent donc pas : en pleine crise de légitimité, François Hollande se donne le droit de réorganiser la France en profondeur ou plutôt de la faire disparaître. Exit en effet une République une et indivisible répondant aux valeurs de solidarité et d’égalité des citoyens, voilà le retour d’une France d’ancien régime au service de grands barons nouveau dévots de la compétitivité !

Derrière l’effacement de fait des communes, échelon de base de la démocratie locale, et des départements au profit d’intercommunalités d’au moins 20 000 habitants, de métropoles et de 14 grandes régions est programmée la privatisation rampante des services publics de proximité et l’éloignement des lieux de décision des citoyens. Il n’est plus ici question d’aménagement du territoire mais de « stratégies territoriales » entre des ensembles de « tailles européennes » comme le révèle la communication du Président de la République. Sans aucun mandat pour cela, sans que son programme électoral n’en ait soufflé mot, François Hollande poursuit l’œuvre de démantèlement de la République engagée par Sarkozy : la fin de la France héritée de 1789 et de l’Etat social issu du conseil national de la résistance au profit d’une Europe de super régions appelées à se faire une concurrence économique entre elles à l’intérieur d’un marché libre et sans contrainte.

François Hollande a beau se prendre pour un monarque, nous ne sommes pas ses sujets. Il propose d’aller vite par un simple vote au parlement, les parlementaires doivent opposer leur véto au fait du prince. A minima il n’est pas envisageable qu’un tel massacre institutionnel ne donne pas lieu à un référendum. Le Parti de Gauche se déclare en opposition totale à ce projet.