La violence de la police de Valls en réponse à la lutte de parents d’enfants malades !

garches2.jpeg Nous venons d’apprendre, ce dimanche matin, l’évacuation violente des quatre grévistes de la faim de la chapelle de l’hôpital par les CRS venus en nombre (12 camions).

Hier samedi 5 juillet, nous nous étions rendus à nouveau à l’hôpital de Garches pour soutenir le mouvement de lutte contre la fermeture du service d’oncologie pédiatrique.

Les 4 parents âgés de 50 à 70 en grève de la faim alors retranchés dans la chapelle,craignent à nouveau la venue d’un huissier comme la nuit précédente. La tension est palpable,une double rangée de barrières et des vigiles interdisent formellement aux soutiens de les rencontrer.

Les responsables de l’hôpital ayant déployé un important dispositif de sécurité filtrant toute personne à l’entrée, il a été impossible pour les journalistes de pénétrer ainsi dans l’enceinte de celui-ci. Le journaliste de BFM TV a donc filmé depuis le trottoir. Tout a été fait pour museler l’action entreprise pour défendre ce service.

Ces parents sont considérés et traités comme de dangereux terroristes, des parents grévistes de la faim qui n’ont trouvé que ce moyen ultime pour faire entendre leurs voix. Pourtant leur revendication est juste : ils souhaitent que les enfants et leurs parents puissent choisir librement entre une chimiothérapie ciblée, adaptée et éprouvée suivant le type de cancer et la personne, plutôt que de se voir imposer un protocole d’essais thérapeutiques mortel une fois sur deux, protocole très lucratif pour les lobbies pharmaceutiques.

Il faut savoir que les parents n’ont pas le droit de refuser les essais thérapeutiques pour leur enfant sous peine d’être signalés aussitôt au juge des enfants pour défaut de soins, juge qui suivra l’avis médical du service hospitalier.

Notre présence leur a fait chaud au cœur. Beaucoup nous ont raconté leur parcours et la chance d’avoir été pris en charge dans ce service. Ainsi un adulte de 32 ans nous explique qu’il est arrivé dans le service en 1992 la première fois. Ce service lui a permis de soigner ses 7 cancers successifs. Il est aujourd’hui marié et père d’un très jeune enfant. Il veut se battre pour que les enfants actuellement pris en charge dans le service, mais aussi ceux à venir puissent avoir la même chance que lui.

Il souhaite également que les modalités de prise en charge du service du Docteur Delépine puissent être étendues aux autres hôpitaux, car moins coûteuses et plus efficaces.

Il s’agit bien ici d’une lutte pour conserver un dispositif de santé publique humain qui a fait ses preuves.

Cette évacuation très violente de parents est un choc; voir de tels moyens déployés pour des parents d’enfants malades qui ne font que réclamer la continuité des soins reçus.
Plus que jamais, nous devons soutenir cette lutte. Nous appelons toutes les personnes qui le peuvent et le souhaitent à venir leur témoigner leur soutien et à se rendre jeudi 10 juillet à 9h30 au tribunal de grande instance de Paris.