Le PG Paris condamne l’agression de l’une des ses membres par le service d’ordre de CIVITAS

Le PARTI DE GAUCHE Paris condamne avec la plus grande fermeté l’agression dont a été victime l’une de ses militantes lors d’un rassemblement du groupe intégriste CIVITAS mercredi 17 décembre, place de l’Estrapade dans le Ve arrondissement.

Au milieu d’un déferlement de messages de haine antisémites, homophobes et réactionnaires, lors de la tenue d’une « crèche vivante » organisée devant les locaux de l’association laïque « La Libre Pensée », notre camarade a été frappée par un membre du service d’ordre de CIVITAS.

Une plainte a été déposée auprès du Procureur.

Le Parti de Gauche Paris suivra attentivement les suites données à ce dépôt de plainte et rappelle son attachement au principe de laïcité ainsi que son combat contre tous les obscurantistes religieux et d’extrême-droite.

témoignage d’un salarié : « Ils se doivent de valoriser nos compétences. »

<< Cette grève au Royal Monceau a été un dur combat pour les grévistes. Il a fallu plus de 35 jours pour enfin obtenir des négociations sérieuses entre la direction, les représentants syndicaux et le médiateur.

Cela a été un lourd combat car nous n’étions pas pris au sérieux tout au long de la grève, malgré nos actions : tracts, cartons informatifs, slogans, musique… Et ce dans le hall d’entrée de l’hôtel, tout près de ses deux restaurants étoilés Plutôt que d’écouter nos revendications, la direction a tout fait pour pourrir la situation. Jusqu’à modifier, par un tour de passe-passe administratif, nos fiches de paye d’octobre afin que les grévistes soient payés 0€, au lieu d’un demi-salaire environ !

Ils ont voulu nous faire craquer. Et ça n’a pas fonctionné. Nous avons pu dénoncer nos conditions de travail, nos salaires très bas, notamment auprès des passants, clients, employés formatés et journalistes. Beaucoup nous ont soutenus moralement et financièrement. Nous sommes allés manifester en face du Peninsula (également propriété d’un fond qatari) puis devant l’ambassade du Qatar en passant sur les Champs-Élysées, trois fois.

Après 5 semaines de grève, les salariés, les représentants syndicaux (CGT) et la direction ont trouvé un accord. Nous avons obtenu des augmentations de salaires, une prise en charge à 60% de la mutuelle, le paiement de la prime d’intéressement à part égale entre cadres et employés (chose rare), des primes annuelles pour les équipiers, ainsi que la création d’une commission vérifiant que les salariés grévistes ne subissaient ni répression ni discrimination. Ainsi le retour au travail a pu se faire en douceur. Le regard des clients a changé.

A travers cette bataille, nous, vitrine du service haut de gamme à la française, avons envoyé un message à tous les acteurs de l’hôtellerie et de la restauration. Au sein d’un établissement fonctionnant bien, où la crise n’existe pas, où les marges dépassent l’entendement, où l’excellence de service est une norme, où les employés ont une expérience significative, un savoir faire et un savoir être recherché ; le responsable d’un tel établissement a lui aussi le devoir d’excellence et non de médiocrité. Il se doit d’écouter, d’améliorer et de respecter les piliers de son entreprise.

Il lui incombe de valoriser nos compétences car nous sommes la vitrine du service haut de gamme à la Française.Un salaire de Palace ne peut pas être le SMIC. D’autant qu’aux clients sont facturées des chambres et suites entre 750 et 22500 euros la nuit. Et un expresso à 10 euros.

Un employé du Royal-Monceau

De Monop’ à Carrefour : une résistance qui fait tache d’huile

« Changez à Paris la politique du financement du logement social par les rez-de-chaussée ! » Derrière ce slogan alambiqué, se cache une mobilisation des riverains contre un projet qui à la fois délite le service publique et nuit à la diversité des petits commerces.

Les habitants se mobilisent (Photo Dominique Firbal)

Le collectif citoyen Stopmonop a remporté cet automne une bataille importante dans sa lutte contre la présence écrasante de la grande distribution dans nos rues. Victoire aussi contre le déni de démocratie inséparable de la collusion entre les grandes enseignes et des bailleurs sociaux tentés par la rentabilisation à tout crin.

Le collectif, reçu le 28 août par l’adjoint d’Anne Hidalgo en charge du logement, puis le 26 septembre par le directeur général de Paris Habitat, a en effet obtenu l’abandon du projet d’implantation d’une moyenne surface du groupe Casino au rez-de-chaussée de la résidence sociale en construction à l’angle des rues Bichat et Faubourg du Temple. Le local prévu d’abord pour accueillir un DailyMonop’ de plus de 400 m2 a été partitionné, et les maires adjoints EELV et PC du 10e font espérer aux habitants une concertation large sur l’attribution des cinq commerces résultants.

Du 10ème au 18ème

C’est un premier pas décisif, dans un quartier en butte à la gentrification, captif d’une spirale vicieuse où spéculation et mono- activité se donnent la main aux dépens de la qualité de vie. Alors que le collectif fêtait sa victoire en appelant les riverains à inscrire sur les palissades du chantier leurs rêves pour cette parcelle, des habitants du 18e arrondissement s’inspiraient de l’exemple du 10e et, relayés par Danielle Simonnet au Conseil de Paris, se mobilisaient contre l’installation d’un Carrefour de 1700 m2 dans les anciens locaux de la CNAM, boulevard Ornano, cédés par l’État à une filiale de Bouygues.

le chantier de la rue Bichat photos : Dominique Firbal

 

Dans le 18e, la lutte ne fait que de commencer. Dans le 10e, la phase qui s’amorce ne sera pas facile. Paris Habitat refuse de revoir ses loyers commerciaux à la baisse. Soucieux d’éviter l’implantation de commerces élitistes, Stopmonop a lancé le 21 novembre un questionnaire en ligne (http://goo.gl/forms/JHCFT mKGiq) pour susciter des projets et impliquer les habitants dans le processus de décision. Le sujet sera à l’ordre du jour de la prochaine plénière du Conseil de Quartier, le jeudi 11 décembre.

Nous soutenons ces luttes ! Soyons très nombreux à signer les pétitions. Stopmonop : http://chn.ge/1bY0BA9 Stop Carrefour :http://stopcarrefour18.wesign.it

Notre édito : Se mobiliser, ça fonctionne !

B2e72HDIYAABkj9Éditorialistes insubmersibles, chaînes d’information en continu et médias dominants n’ontqu’un message : « il n’y a pas d’alternative ». Nous devrions nous sacrifier sur l’autel du libéralisme pour les profits de quelques oligarques, nous résigner devant le pouvoir des intérêts privés. Alors quoi, on baisse les bras ?

Regardons autour de nous. Rue Bichat, sur le site de l’ex-futur Monop’, un collectif d’habitants fait barrage au groupe Casino. Il a déjà contraint la municipalité à exiger de Paris Habitat la partition du rez-de-chaussée de cet immeuble de logement social en 5 petites surfaces. La lutte continue pour les faire allouer à des petits commerces et des associations. Dans des écoles du 10e, parents et enseignants se battent ensemble pour défendre l’éducation prioritaire qui garantit l’égalité des enfants devant l’école.

Dans le 8e, les salarié-es du palace « Royal Monceau » ont fait valoir leurs droits. Unis et résolus, ils ont lutté, et ont triomphé de l’extrême précarité et des salaires indécents qui leurs étaient imposés.

Ces exemples ne doivent pas rester ignorés et isolés. Nous voulons être les porte-voix de tous ces combats.

Collège Valmy : éducation non prioritaire

Photo lemonde.fr

Mi-octobre, les enseignants et parents d’élèves du 10ème arrondissement ont été informés qu’une partie des établissements scolaires risquait de sortir du Réseau Education Prioritaire (REP).

Les établissements classés en REP bénéficient de moyens spécifiques (classe à effectifs réduits, sorties culturelles-éducatives, personnel supplémentaire pour l’accompagnement etc…) qui doivent permettre aux élèves de compenser des inégalités socio-économiques. Ce dispositif vise à favoriser l’égale réussite de tous les enfants et à préserver la mixité sociale des établissements.

Pourtant l’enveloppe de moyens allouée au REP est fermée et très restreinte. Le placement d’un collège dans le dispositif n’est pas déterminé par des critères absolus (part d’élèves boursiers par exemple) mais par comparaison avec la situatiaon d’autres établissements. Dans le 10ème, les collèges Palissy, Valmy et Louise Michel doivent ainsi sortir du REP à la rentrée 2015 au prétexte que la situation est pire ailleurs. En outre, le statut des écoles élémentaires et primaires dépend de celui du collège auxquelles elles sont rattachées. Cinq écoles du 10ème sortiront ainsi du dispositif. Elles vont perdre des moyens précieux alors qu’elles accueillent une forte proportion d’enfants vivant dans des conditions très précaires.

Pour protester contre la sortie du REP de ces écoles, parents et enseignants se sont mobilisés : plusieurs centaines d’enseignants, de parents et d’enfants ont manifesté dans les rues du 10ème le samedi 22 novembre. Les bureaux des directeurs de plusieurs écoles ont été occupés, des délégations ont été envoyées au rectorat et à la mairie d’arrondissement, un vœu a été déposé au conseil d’arrondissement… Ils ont pour l’instant obtenu que le groupe scolaire Aqueduc conserve le statut de REP. La lutte continue, notamment pour le collège Valmy et l’école Louis Blanc.

En attendant la décision définitive, le 11 décembre, une journée de mobilisation est prévue le 10 décembre : occupation des bureaux des directeurs d’écoles et de collèges menacés, suivie d’une manifestation.

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